Réunion mensuelle

La réunion Franciliens.net de juin aura lieu le jeudi 29 juin à 19 h 30. Elle sera accessible en audioconférence ; si plusieurs personnes manifestent leur disponibilité en région parisienne, elle pourrait être également organisée physiquement, dans un lieu à déterminer le cas échéant.

Pour rappel, ces réunions sont ouvertes à toute personne, adhérente ou non, qui s’intéresse à la vie de l’association.

Comme d’habitude, nous utiliserons le serveur mumble de l’April (instructions de connexion ici : https://www.chapril.org/mumble).

En cas de difficultés à nous trouver ou à vous connecter à mumble, n’hésitez pas à faire signe sur le canal XMPP (ou par courriel au bureau, ou sur IRC), et nous trouverons une solution pour que vous puissiez participer.

« Premier samedi du libre » de juillet

Fidèles au poste, nous serons à La Villette au PSL du 1er juillet 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !

Infos pratiques

Samedi 1er juillet 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette

Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org

Tribune « Attachés aux libertés fondamentales dans l’espace numérique, nous défendons le droit au chiffrement de nos communications »

Franciliens.net a cosigné cette tribune, rédigée à l’initiative de La Quadrature Du Net et publiée le 14 juin par Le Monde. Cette tribune fait suite à la dénonciation par LQDN de la criminalisation des pratiques numériques des inculpé·es de l’affaire du 8 décembre.

Chiffrer ses communications est une pratique banale qui permet qu’une correspondance ne soit lue par personne d’autre que son destinataire légitime. Le droit au chiffrement est le prolongement de notre droit à la vie privée, protégé par l’article 8 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit à chacun le « droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de sa correspondance ».

Toute personne qui souhaite protéger sa vie privée peut chiffrer ses communications. Cela concerne aussi bien des militants, des défenseurs des droits humains, des journalistes, des avocats, des médecins… que de simples parents ou amis. Dans le monde entier, le chiffrement est utilisé pour enquêter sur la corruption, s’organiser contre des régimes autoritaires ou participer à des transformations sociales historiques. Le chiffrement des communications a été popularisé par des applications comme WhatsApp ou Signal.

En 2022, ce sont ainsi plus de deux milliards de personnes qui chiffrent quotidiennement leurs communications pour une raison simple : protéger sa vie privée nous renforce toutes et tous. Pourtant, le droit au chiffrement est actuellement attaqué par les pouvoirs policiers, judiciaires et législatifs en France, mais aussi dans l’Union européenne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. En tant que société, nous devons choisir. Acceptons-nous un futur dans lequel nos communications privées peuvent être interceptées à tout moment et chaque personne considérée comme suspecte ?

Le chiffrement des communications utilisé comme « preuve » d’un comportement clandestin… donc terroriste

La Quadrature du Net a récemment révélé des informations relatives à l’affaire dite du « 8 décembre » (2020) dans laquelle neuf personnes de l’« ultragauche » – dont l’une avait précédemment rejoint la lutte contre l’organisation État islamique aux côtés des combattants kurdes des Unités de protection du peuple (YPG) – ont été arrêtées par la DGSI et le RAID. Sept ont été mises en examen pour « association de malfaiteurs terroristes », et leur procès est prévu pour octobre 2023. Ces éléments démontrent, de la part de la police française, une volonté sans précédent de criminaliser l’usage des technologies de protection de la vie privée.

Le chiffrement des communications est alors utilisé comme « preuve » d’un comportement clandestin… donc terroriste ! Des pratiques de sécurité numérique parfaitement légales et responsables – dont le chiffrement des communications qui est pourtant soutenu, et recommandé, par de nombreuses institutions, comme les Nations unies, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), l’Agence européenne pour la cybersécurité (Enisa) ou la Commission européenne – sont criminalisées à des fins de mise en scène d’un « groupuscule clandestin » vivant dans « le culte du secret ».

Outre l’usage de messageries chiffrées sont aussi incriminées des pratiques telles que le recours à des services comme Proton Mail pour chiffrer ses e-mails, l’utilisation d’outils permettant de protéger la confidentialité de sa navigation sur Internet (VPN, Tor, Tails), de se protéger contre la surveillance des Gafam, le simple chiffrement d’ordinateurs personnels ou encore l’organisation de formations à la protection numérique (chiffro-fêtes).

Rejet de l’amalgame entre protection des données et terrorisme

Par la criminalisation du chiffrement et de pratiques répandues de sécurité informatique, la police française vise à construire un récit selon lequel les sept personnes mises en examen vivraient « dans la clandestinité ». En l’absence d’un projet terroriste prouvé et avéré, cette prétendue « clandestinité » devient une preuve de l’existence cachée d’un projet inconnu.

Nous, journalistes, activistes, fournisseurs de services tech ou simples citoyens attentifs à la protection des données à l’ère numérique, sommes profondément révoltés de voir qu’un tel amalgame entre la protection basique des données et le terrorisme puisse être alimenté par les services de renseignement et la justice antiterroriste française.

Nous sommes scandalisé·es que des mesures nécessaires à la protection des données personnelles et de la vie privée soient désignées comme des indices d’« actions conspiratives » de personne vivant supposément dans le « culte du secret ».

Nous dénonçons le fait qu’une formation classique et bienveillante au numérique, portant sur Tails, un système d’exploitation grand public développé pour la protection de la vie privée et la lutte contre la censure, puisse constituer un des « faits matériels » caractérisant « la participation à un groupement formé […] en vue de la préparation d’actes de terrorisme ».

Sous prétexte de terrorisme, le système judiciaire français incrimine des pratiques basiques de sécurité. Mais l’exemple français ne représente malheureusement pas l’unique tentative d’affaiblir le droit au chiffrement. A Bruxelles, la Commission européenne a proposé en 2022 le règlement Child Sexual Abuse Regulation (CSAR). Au nom de la lutte contre la pédopornographie, ce texte veut obliger les fournisseurs de messageries chiffrées à donner accès à chacun de nos messages pour les vérifier.

Pour un numérique émancipateur, libre et décentralisé

De nombreuses voix se sont élevées contre cette proposition, parmi lesquelles celles de cent trente organisations internationales. Elles dénoncent notamment l’absence de considération pour la mise en place d’autres moyens qui permettraient de lutter contre ces graves infractions de manière moins liberticide. De récentes fuites ont d’autre part révélé que des pays comme l’Espagne veulent purement et simplement interdire le chiffrement de bout en bout.

En Grande-Bretagne, le projet de loi Online Safety Bill et, aux États-Unis, le projet EARN IT s’ajoutent à cette inquiétante guerre contre le chiffrement. Attachés à promouvoir et défendre les libertés fondamentales dans l’espace numérique, nous défendons le droit au chiffrement et continuerons à utiliser et à créer des outils protégeant la vie privée.

Nous refusons que les services de renseignement, les juges ou les fonctionnaires de police puissent criminaliser nos activités au motif qu’elles seraient « suspectes ». Nous continuerons de nous battre pour un numérique émancipateur, libre et décentralisé afin de bâtir une société plus digne pour toutes et tous. Le combat pour le chiffrement est un combat pour un futur juste et équitable.

Présence à Pas Sage En Seine 2023

Logo pas sage en seine

Franciliens.net sera présent à Pas Sage En Seine 2023 ! L’entrée est libre et gratuite afin d’être accessible au plus grand nombre, sans discrimination de ressources.

Le thème de l’édition 2023 est (peut-être) : Bidouille, écologie & démocratie.

L’occasion de rencontrer nos membres et :

  • Discuter avec nous de ce que fait Franciliens.net
  • Discuter de ce que vous voulez
  • Demander de l’aide si vous n’arrivez pas à faire marcher nos services
  • Dencontrer des personnes qui ne connaissent pas encore Franciliens.net et leur expliquer ce que c’est !

L’événement aura lieu du jeudi 15 au samedi 17 juin à la médiathèque Louis Aragon de Choisy-le-Roi.

Tout le programme de PSES 2023 Le site web de PSES

N’hésitez pas à vous manifester si vous souhaitez nous aider à tenir le stand. Par email bureau @ listes.franciliens.net

« Premier samedi du libre » de juin

Fidèles au poste, nous serons à La Villette au PSL du 3 juin 2023 pour accueillir les curieux·ses des Fournisseurs d’Accès Internet citoyens, discuter neutralité du net, protection de la vie privée, données personnelles, et bien sûr auto-hébergement en présentant et aidant à l’installation de briques internet.
Venez nous rencontrer !

Infos pratiques

Samedi 3 juin 2023, de 14 h à 18 h
À la Cité des sciences et de l’industrie (au Carrefour numérique² à l’étage −1)
30, Avenue Corentin Cariou — 75 019 Paris
Métro Porte de la Villette

Si vous voulez participer au before et/ou à l’after, toutes les infos sont ici :
https://premier-samedi.org